Parcourir le monde et mon identité | Bota Bota, spa-sur-l'eau

PROMOTION | Réservez un massage ou un soin de 90 ou 120 minutes du lundi au jeudi et recevez un rabais de 30 minutes. En savoir plus.

Évasion

Parcourir le monde et mon identité

Avez-vous déjà fait un voyage qui était à la fois un rêve et une source d’appréhension? C’est exactement ce qu’a été notre récent voyage en Tanzanie. Imaginez ma conjointe et moi, toutes deux à l’aube de nos 40 ans et célébrant ensemble notre 15e anniversaire, nous lançant dans un safari africain qui allait autant nous faire découvrir un nouveau monde que nous forcer à cacher une partie de nous-mêmes.

Notre aventure en Tanzanie

La Tanzanie a toujours été un pays qui détenait une certaine magie pour nous. Sa faune à couper le souffle, le spectacle remarquable de la grande migration des gnous, la grandeur inspirante du mont Kilimandjaro et la chaleur et la convivialité légendaires de ses habitants — tout cela nous promettait une aventure inoubliable. Mais nous savions aussi qu’en tant que membres de la communauté LGBTQIA+, nous devions agir avec prudence, en tenant compte de la société conservatrice du pays et des lois contre l’homosexualité.

Nous avons fait le choix de la prudence. Un safari privé offrait une certaine bulle de sécurité, même s’il pesait un peu plus lourd sur nos finances, car cela susciterait moins de conversations personnelles que d’être pris au piège dans une jeep avec d’autres voyageurs pendant sept jours. Dans nos interactions avec les habitants, nous n’étions que deux vieilles amies du secondaire, pas le couple que nous sommes vraiment. C’était une façade nécessaire, mais chaque moment de simulation était un petit sacrifice tacite.

Notre guide de safari était vraiment unique en son genre. Je dois dire que notre première impression de lui, venant nous chercher à l’aéroport du Kilimandjaro à 22 h 30, plus de 24 heures après avoir quitté la maison, a été un peu déconcertante. Il parlait très peu, toussait constamment et n’avait pas l’air amical. Il allait plus tard admettre qu’il avait fait la fête la veille, chantant trop et abîmant sa voix. Finalement, son enthousiasme pour la Tanzanie et sa faune incroyable a été contagieux. Nous avons toutefois toujours maintenu une distance prudente, évitant les conversations personnelles — une entente tacite qui s’est maintenue tout au long de notre voyage. Au milieu de l’excitation du safari, il y avait ce rappel constant que nous portions une vérité cachée.

Voyager malgré tout

Chez nous en Amérique du Nord, les événements récents ont soulevé des questions troublantes sur les droits et les protections de la communauté LGBTQIA+ et des femmes. Il y a des tentatives de restreindre les droits des personnes transgenres et des femmes, comme des lois restreignant l’accès à l’avortement ou aux soins de santé pour les jeunes transgenres. En tant que femme queer, ces changements me rappellent que notre combat pour l’acceptation et l’égalité des droits est loin d’être terminé, même dans les sociétés présentées comme progressistes.

D’un côté, nous avons cette curiosité insatiable d’explorer de nouvelles cultures et de nouveaux paysages. D’autre part, nous devons naviguer dans des sociétés qui peuvent ne pas accepter ou comprendre nos identités. C’est cet équilibre délicat qui ajoute une couche de complexité à nos voyages.

Et puis il y a le casse-tête de l’impact de nos voyages sur les économies locales en contraste avec les régimes politiques. Nos dollars touristiques aident les communautés locales à prospérer, mais ils pourraient aussi renforcer par inadvertance des systèmes politiques qui perpétuent des pratiques discriminatoires. Trouver un moyen de soutenir les populations locales sans approuver des politiques restrictives est un défi complexe.

Malgré ces dilemmes, nous croyons fermement au changement. Notre aventure tanzanienne a été un voyage révélateur de contrastes. Elle nous a rappelé que si le monde est une riche mosaïque de cultures diverses, il peut parfois être un labyrinthe difficile à naviguer pour des personnes comme nous. Mais nous ne nous laissons pas abattre. En fait, chaque voyage renforce notre détermination à continuer d’explorer, d’apprendre et de susciter des conversations importantes.

Le retour à la maison

Fait intéressant, ce voyage a eu un autre impact. Il m’a fait retomber amoureuse de Montréal. En rentrant chez moi, j’ai ressenti un sentiment de liberté renouvelé, une profonde appréciation de la possibilité d’être moi-même sans crainte. Je peux tenir le bras de ma conjointe en marchant dans la rue, un geste si simple et pourtant si profond. Cela m’a rappelé le privilège de grandir blanche dans un pays développé et libéral, et j’ai réalisé à quel point nous pouvons et devons faire plus pour étendre ces libertés à tous, partout. En tant que voyageuse queer, je dois naviguer dans les complexités, défendre mon identité et ne pas tenir mes privilèges pour acquis. L’espoir et la résilience continuent d’alimenter mes voyages et l’amour me ramène à la maison, encore et encore.

Revisitez l’article de notre Directrice Marketing plaidant pour une fierté plus authentique ici.

Autres articles
Détente
Combattre le décalage horaire au spa
VOIR PLUS D'ARTICLES