MÉTAMORPHOSE EN COURS | Notre système de réservation et d’achat de cartes-cadeaux se refait une beauté. Merci de votre patience!
Puisque notre capacité est réduite pour le moment, nous n’accepterons pas les clients qui arrivent sans rendez-vous (walk-ins) jusqu’à nouvel ordre.

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Bota Bota

Le Bota Bota : 3 vies, 3 voyages

Amarré au Vieux-Port, le Bota Bota spa-sur-l’eau tel que vous le connaissez aujourd’hui possède une histoire pleine de rebondissements.
C’est Natalie Emond, Directrice expérience client, fille de Daniel Emond et sœur de Geneviève Emond, Directrice générale, que je retrouve pour parler de cet enfant qu’ils ont tous en commun. Revêtue d’un large sourire, elle se remémore les débuts de cette épopée.

L’eau comme ADN

L’idée d’un spa flottant n’est pas arrivée tout de suite. Grande amatrice de spa, la famille Emond cherchait à en créer un sur un terrain au bord de l’eau avec un accès rapide aux transports en commun. « C’était une utopie en quelque sorte », m’avoue Natalie, amusée.

L’eau et le bien-être font une partie intégrante de leur ADN familial, son père fréquentant les spas il y a déjà 30 ans de ça. « Dans notre chalet, nous avons un petit sauna qui donne sur le lac », un clin d’œil au sauna-sur-l’eau qui habille une des façades du Bota Bota, donnant directement sur l’Habitat 67. 

L’eau est aussi un élément indissociable d’un spa. « C’est un terme qui est un peu galvaudé de nos jours, mais pour nous la proximité avec l’eau était très importante, car elle fait partie de l’expérience. » Ce n’est pas un hasard si l’activité première proposée à bord est appelée circuit d’eaux, celle-ci composée de trois étapes distinctes, intimement reliées à l’eau : chaud, froid, détente.

D’une vie à l’autre

Lors de l’achat du bateau en 2008, celui-ci se remet d’un passé occupé. Traversier à ses premières heures, il assure la navette de Sorel à St-Ignace-de-Loyola (Berthierville) entre les années 50-60 avant de se transformer en bateau-théâtre, aussi connu sous le nom de L’Escale. Affublé d’un large escalier central qui aujourd’hui n’existe plus, il navigue notamment sur la rivière Outaouais avant d’être mis à quai à Saint-Marc-sur-Richelieu.

C’est à ce moment-là que la famille Emond l’acquiert, avant de commencer les rénovations initiales. « Il a été en cale sèche à Sorel pendant un an et demi. Il a fallu faire des travaux pour le rendre plus large et plus stable en remplissant les bords de béton. » Un projet comme celui-ci est une belle épreuve, autant pour la famille que pour les architectes navals et du bâtiment. « Dans la construction, c’était un projet innovant, qui n’avait, à notre connaissance, jamais été fait ailleurs. L’eau c’est très lourd- il faut s’assurer que tout soit stable. »

Le remorquage, en août 2010, jusqu’à Montréal est une expérience mémorable. « Il a fallu qu’on attende que le niveau du fleuve baisse un peu, car la structure commençait à être montée, une grosse structure en bois, et il fallait s’assurer que tout passe en dessous des ponts. » Son moteur déjà enlevé, ce bateau à l’impressionnant squelette n’est plus fait pour naviguer.

Une troisième identité

La nouvelle identité du bateau se construit petit à petit, notamment grâce à l’agence Sid Lee, présente dès le début. « Nous étions leur projet phare à l’époque, leur premier projet d’architecture, qui intégrait tout ce qui était image de marque, ce qui a aidé à un rayonnement à l’international. Nous n’avons pas été inquiets pour la suite. »

Le nom Bota Bota s’est présenté comme une évidence. « Quand on a entendu Bota Bota on s’est regardé avec de grands yeux et on s’est dit : “Eh bien voilà, c’est ça !” En japonais, le son “bota” rappel la sonorité d’une goutte, comme si ça voulait dire goutte à goutte. » Au-delà de sa signification, c’est aussi un nom agréable à prononcer, ses « O » rappelant entre autres les hublots du bateau. 

Le 10 décembre 2010, le Bota Bota ouvre officiellement ses portes. « La première semaine, c’était surtout la famille et les amis qui venaient, il fallait qu’on se rode. » L’excitation et la fébrilité sont ressenties dans l’air à l’accueil de chaque nouveau client. 

Beauté, Bien-être, Excellence

Les mois et les années qui suivent l’ouverture, de belles étapes sont marquées.
Du Lauréat d’un Lion d’Or de Cannes en 2011 à l’accueil du 250 000e visiteur en 2015, le Bota Bota brille par sa renommée et l’excellence de ses services.

Afin d’améliorer la qualité de son offre et de ses services, le spa-sur-l’eau se voit revêtir de nouvelles installations.
En octobre 2013, le restaurant à bord est inauguré. Bien plus petit qu’à l’heure actuelle, il connaîtra plusieurs changements par la suite afin de s’adapter à une demande gourmande.

En mai 2015, les jardins voient le jour et offrent ainsi aux visiteurs un tout nouveau terrain de relaxation. Cette fois-ci sur terre, il leur donne cependant la même possibilité d’un voyage intérieur, avec vue sur le bateau.
Le sauna flottant, petit dernier de la famille, naît en 2017. Encore peu connu des visiteurs, mais grand préféré des employés, il représente un havre de paix unique, directement sur l’eau.

Aujourd’hui, toujours unique en son genre, le Bota Bota accueille adeptes et nouveaux clients quotidiennement à bord. L’appel au voyage est encore d’actualité, mais cette fois-ci, sans quitter le port. La quête de détente est faite à travers le corps et l’esprit.
« La première année, un appel sur deux nous demandait à quelle heure partait le bateau. », se remémore Natalie dans un rire. Ses yeux pétillent un instant dans le silence, leur bleu regorgeant d’un océan de souvenirs.