Bateau
La matière comme vecteur de bien-être
Ancré dans les eaux calmes du Saint Laurent dans le Vieux-Port de Montréal, le Bota Bota ne se contente pas de flotter : il respire. Imaginé comme un lieu de transition entre les bruits de la ville et le silence, entre la structure brute du bateau et la douceur du soin, ce spa flottant incarne une vision sensible de l’architecture. Une vision où la matière joue un rôle central, presque thérapeutique.
Un dialogue entre l’existant et le vivant
À l’origine, le Bota Bota était un ancien traversier dans les années 50. Lorsqu’il a été confié aux mains de Sid Lee Architecture, l’enjeu n’était pas de le transformer radicalement, mais de l’écouter. Conserver son ossature métallique, honorer ses lignes industrielles, et y insuffler une nouvelle respiration.
« L’architecture ne soigne pas, mais elle peut y contribuer », rappelait la co-fondatrice Geneviève Emond dans Mu et sa vision. Et c’est précisément cette philosophie qui traverse le design du lieu : faire de la matière un canal d’apaisement, un vecteur de sensations.
Le bois : la chaleur du refuge
Dans les saunas accessibles à bord et dans les Jardins, le bois s’impose avec évidence. Utilisé pour ses qualités thermiques mais aussi émotionnelles, il évoque le cocon, l’intime, l’organique. Le toucher du bois brut, sa chaleur accumulée, son parfum subtil, créent un espace de réconfort. Il permet à chacun de se détendre, de s’ancrer dans une expérience corporelle simple et essentielle. Chaque latte raconte une histoire de chaleur et du silence.
Pierre et vapeur : le souffle du hammam
Les hammams, enveloppés de pierres sombres et de surfaces minérales, contrastent par leur atmosphère moite et feutrée. Ici, la matière devient presque liquide, diluée dans la vapeur. Les murs perlent, les sons se fondent. La pierre absorbe, conserve, redistribue lentement la chaleur, contribuant à cette sensation d’immersion totale. On entre dans le hammam comme dans un nuage dense, un espace sans contours, propice à la dissolution des tensions.
Acier : mémoire industrielle et structure
L’acier, omniprésent dans l’ossature du bateau, n’a pas été effacé. Au contraire, il a été révélé, assumé. Cette matière brute rappelle l’origine du lieu, son ancrage portuaire, sa robustesse. Elle crée un contraste puissant avec les textures plus douces des zones de repos et de soin. C’est un rappel constant : la détente ne flotte pas dans l’abstrait, elle s’appuie sur des fondations solides, visibles.
Eau vive : bains froids et bains à remous
L’eau, matière vivante par excellence, est le fil conducteur du parcours thermal. Dans les bains froids, elle est saisissante, presque brutale. Plongé dans une cuve d’acier inoxydable ou un bassin sombre, le corps est réveillé, recentré. Dans les bains à remous, c’est l’effervescence qui domine. Les matériaux y sont choisis pour leur résistance aux éléments, mais aussi pour accompagner le jeu de lumière, de mouvement, de chaleur.
Chaque bulle, chaque éclaboussure dialogue avec le fleuve voisin, créant une continuité entre l’eau contenue et l’eau libre.
Une architecture au service du soin
Le Bota Bota n’est pas un décor : c’est une expérience. L’architecture y est pensée comme un parcours sensoriel, une invitation à ralentir, à ressentir, à habiter son corps autrement. Loin du luxe ostentatoire, le design privilégie l’authenticité des matières, la simplicité des formes, et la fluidité des transitions entre les espaces.
Venez profiter d’une expérience sensorielle unique à bord.