| Bota Bota, spa-sur-l'eau

Bota Bota

MU et sa vision

L’art de construire une oasis

Le look élégant et épuré des Jardins Bota Bota cache quelque chose. Certes, il s’agit d’un lieu de ressourcement sans pareil, une oasis urbaine réconfortante, un espace où la détente devient un véritable réflexe. Ce que cet endroit au caractère agréablement paisible ne révèle pas, par contre, c’est l’ampleur du défi qu’a représenté sa construction. Charles Côté et Jean-Sébastien Herr, les deux architectes de la firme MU à qui Bota Bota a confié le projet, en savent quelque chose.

Avant même de tracer les plans, l’idée paraissait ambitieuse. « C’est un projet atypique, construit dans un lieu humide », révèle Charles. Atypique, en effet. Il s’agissait de bâtir un lieu de détente, comportant une piscine, divers bassins, un sauna et des aires de détente intérieures et extérieures, mais surtout de faire en sorte que ce lieu puisse être accessible douze mois par année.

D’entrée de jeu, Bota Bota et MU avaient un souci commun : celui que les Jardins s’harmonisent à la nature environnante et même qu’ils la mettent en valeur. Les deux architectes affirment que, bien qu’ils s’inspirent de tout ce qu’ils ont vu dans le monde pour leurs projets, ils cherchent toujours à les adapter au milieu où ils se trouvent.

Outre les arbres déjà présents sur le site, ils ont donc décidé de placer des étendues de gazon sur des conteneurs de transport (noirs, comme l’acier du bateau), pour créer l’illusion de pans de pelouse soulevés. Ces conteneurs servent aussi de paroi qui cache les Jardins de la rue, afin que l’endroit soit véritablement isolé de la ville. La piscine, dotée d’une chute d’eau, et les bassins sont donc entourés de ces conteneurs gazonnés, ainsi que d’arbres, sans parler des fleurs et des plantes de toutes sortes qui y seront plantées chaque printemps.

Cependant, comment faire en sorte que cet espace soit accessible en hiver? « C’est certain que ce souci a influencé le choix des matériaux », nous apprend Jean-Sébastien. Le duo a choisi des matériaux dits « nobles », divers types de pierre et de bois. Les Jardins sont également dotés d’un plancher irradiant, grâce à un système de chauffage géothermique avant-gardiste qui est alimenté par la récupération de l’énergie issue du fleuve Saint-Laurent, de la glace et même des eaux usées bu bateau. « C’est un projet très vert » ajoute Charles, qui salue la précieuse contribution de David Trinque, directeur entretien et maintenance au Bota Bota, pour le système de chauffage complexe qu’il a su mettre sur pied.

Les parties préférées de la paire d’architectes? « D’abord la piscine, qui sera un hit de l’été, et les bordures des toitures perforées qui créent un jeu d’ombre sur le sol. »

Au plaisir de vous voir dans les Jardins ce printemps, cet été, cet automne et cet hiver