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Bota Bota

Portrait d’employée: Johanna Simon

Ce portrait s’inscrit dans une série que nous réalisons chaque mois, afin de célébrer la pluralité et l’inclusion que le Bota Bota souhaite continuer à promouvoir.

Le soleil se fait timide à Montréal, mais brille d’une lueur impeccable dans la voix de Johanna, agente de Bord au Bota Bota depuis 7 mois. « Il me suit toujours », rigole-t-elle au sujet de son accent. Elle le doit à sa ville de naissance, Toulouse, dans laquelle elle grandit jusqu’à l’âge adulte.

Élevée dans une famille monoparentale avec peu de moyens, Johanna rêve de découvrir le monde. « Nous avions des difficultés financières, ma mère était seule à élever ses enfants. Nous n’avions donc pas la possibilité de faire des activités et de voyager. Mais je rêvais de voir autre chose, de partir ».

En attendant, elle déploie ses ailes dans plusieurs activités, notamment la danse, qu’elle pratique avec fougue. Elle prend des cours dans une école de loisirs, dans laquelle elle finira par enseigner à son tour, à l’âge de 16 ans.

Elle intègre plus tard l’Université Paul Sabatier en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) afin de devenir professeur d’EPS (de sport). Mais l’appel du voyage est toujours ancré en elle. Lorsqu’elle rencontre son conjoint actuel, celui-ci rentre tout juste de Montréal et est détenteur de la bi-nationalité. « Il avait déjà envie de repartir. Nous avons fait nos papiers de parrainage et d’immigration et tout a fonctionné. J’ai eu droit à ma résidence permanente et ça a tout facilité par la suite. »

Ses rêves de nature et d’ailleurs prennent enfin forme. Elle s’installe donc à Montréal et découvre un univers qui rejoint complètement ses valeurs. Elle rencontre des personnes bienveillantes et accueillantes; « Les gens ont l’air tellement libres, expressifs. Il y a une vraie diversité. Des choses que je n’avais encore jamais vus avant, comme des gens qui assument leur personnalité et ce qu’ils font. Ils sont passionnés ! »

Peu de temps après son arrivée, elle reprend des études à l’UQAM avec le souhait de se spécialiser dans la danse à un niveau professionnel. « J’ai gradué en juin 2021 avec un contrat formatif en danse professionnelle, mais la pandémie embête tout le monde, surtout le milieu artistique, considéré le moins essentiel par le gouvernement. » Elle déplore les compagnies et les écoles qui ont dû fermer leurs portes, malgré le fait qu’une petite lumière se fasse voir au bout du tunnel. « C’est une lutte collective. On cherche des solutions, des façons de s’adapter. » Continuer à exister dans un climat social aussi étrange, c’est la question phare qui la guide, elle et sa communauté, tous les jours. « C’est vraiment difficile, nous n’avons pas de mode d’emploi, nous devons tout faire du début à la fin. »

« On est réaliste en tant qu’artiste, il faut persévérer, car tout est sur contrat. L’important, c’est d’avoir un travail régulier à côté. » C’est ainsi qu’elle se joint à la grande famille du Bota Bota, dans l’équipe des agents de bords, poste autrefois majoritairement occupé par des hommes. « Il faudrait que les femmes soient plus reconnues dans ce type de métier considéré « pour les hommes ». Tout le monde est capable de faire ce travail-là, et nous ne sommes pas seul(e)s! Nous pouvons nous entre-aider facilement. Et même celles qui sont seules s’en sortent très, très bien. Et puis on est en 2022 quoi ! Il faut que ça change ! », termine-t-elle dans un rire.

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