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Portrait d’employée: Camila L.

Ce portrait s’inscrit dans une série que nous réalisons chaque mois, afin de célébrer la pluralité et l’inclusion que le Bota Bota souhaite continuer à promouvoir.

« Mon parcours d’étude me représente parfaitement, il a toujours été en lien avec des sujets que j’aime beaucoup. Je suis très curieuse ! » Camila L., Assistante Superviseure et présente au Bota Bota depuis un an et demi, ne manque pas d’intérêts.

Les langues, le féminisme et la politique constituent les trois piliers phares autour desquels elle évolue sans relâche. Originaire du petit village de Sainte Christine, un « trou perdu » comme elle aime le décrire, c’est à 17 ans que Camila apprivoise Montréal. Elle s’adonne d’abord à l’étude des langues au CEGEP. Née d’un père Chilien, elle est, dès son enfance, attirée par l’espagnol, « Cette langue a toujours été super présente dans ma vie. Mon amour pour les langues vient surement de là. »

La pandémie l’empêche d’exaucer son vœu de congé sabbatique et de voyage à la fin de son CEGEP. Elle se dirige donc vers un programme d’études en féminisme à l’UQAM. Une porte vers un univers qu’elle côtoie depuis longtemps. « J’ai grandi avec une mère et une grand-mère très féministes. Je pense que le sujet devrait intéresser toutes personnes qui se considèrent comme femme. »

Très à l’aise avec le sujet, elle se questionne sur l’expérience des gens qui l’entourent. « En voyageant et en étudiant, on remarque comment le monde fonctionne. Ça permet de se rendre compte sa propre condition et celle des gens autour de soi. La société est créée par et pour les hommes. Une femme aura, de façon générale, plus de mal à se faire une place. »

Cette conversation que j’entretiens avec Camila se passe le lendemain d’une annonce du gouvernement Québécois, qui, à la une du Devoir, stipule que « Le féminisme intersectionnel n’est pas leur vision du féminisme. » Une phrase qui, à l’aube de la Journée Internationale du Droit de la Femme, en enrage plus d’un.e.

« L’année dernière j’ai commencé un BAC en Sciences politiques. Ça rejoint ma passion pour les langues et le féminisme. » Camila observe ses différentes années d’étude comme une expérience 360, plein d’éléments qui s’imbriquent les uns dans les autres, afin d’avoir une vision plus claire de notre société. « Les études féministes que j’ai faites étaient concentrées sur les femmes, et les sciences politiques sont complètement l’inverse; la politique c’est un monde de vieux hommes blancs. La vision féministe quant à elle apporte une tonne de changement. »

Elle regrette le manque de curiosité de certains de ses professeurs qui sont pour la majorité d’entre eux des hommes blancs d’un certain âge. « Au début des sessions, ils disent qu’ils se sont « forcés » à mettre des autrices, comme s’ils étaient obligés de le faire. Mais ça ne devrait pas être vu comme une lourde tâche. Ça devrait plutôt aller de soi de chercher des textes avec une vision masculine et féminine. Il faut se mettre au goût du jour ! »

Camila porte en elle la dualité d’une enfant binationale. Entre le Québec et le Chili, son cœur balance constamment. « C’est un peu difficile de s’identifier et de savoir exactement où je me situe. Je suis née et j’ai grandi avec mes frères et sœurs au Québec et c’est ma mère elle-même québécoise qui nous a élevés. Je suis très fière d’avoir les deux nationalités, même si je pense que mon côté québécois est plus développé. »

Très proche de ses grands-parents paternels qui vivent maintenant au Québec, elle vit la culture de sa communauté à travers leur partage et leur langue. « Je comprends l’espagnol parfaitement, mais le parle un peu moins bien. C’est ce que j’aimerais d’ailleurs, mieux parler la langue parce que je pense que tout passe à travers elle. » Son souhait ultime reste de retourner au Chili, pour renouer plus profondément avec ses racines.

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