Comprendre la démission silencieuse | Bota Bota, spa-sur-l'eau

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Psychologie

La démission silencieuse, le fléau professionnel de l’année

Alors que la planète s’installe dans une routine postpandémique où les codes et fondations sociales se réajustent quotidiennement, une ombre au tableau s’ancre depuis plusieurs mois dans le monde professionnel. 

La devise de 2022

La démission silencieuse, ou le comportement de salariés découragés faisant le strict minimum au travail, semble être une nouvelle devise que chaque entreprise tente de faire fuir de son vocabulaire. 

L’idée derrière ce nouveau concept est celle d’appliquer un effort minimum derrière chaque tâche au travail, de sorte à créer un détachement prononcé face à son emploi. Bien que le mot « démission » soit utilisé, l’action quant à elle ne va pas jusque-là. Ainsi, aucune démission n’est à l’horizon, mais plutôt un engagement extrêmement faible des salariés face à leur travail. 

Les racines du mouvement

L’origine du mouvement trouve ses racines auprès des réseaux sociaux, particulièrement de Tik Tok lorsqu’un de ses utilisateurs mentionne le concept pour la première fois en 2022. Peu de temps après, de nombreux utilisateurs reprennent le terme, créant ainsi une déferlante d’anecdotes et de ressentis partagés. 

Cette tendance ne sort pourtant pas de nulle part et se place presque comme une évidence dans le grand melting pot émotionnel des dernières années. En 2021, les États-Unis se retrouvent au cœur de La Grande Démission, mouvement social durant lequel 4 millions de salariés ont quittés leur emploi chaque mois durant cette année-là. 

Reprendre le contact

Marie-Claude Brouillard, Directrice des Ressources Humaines au Bota Bota observe le mouvement de la démission silencieuse avec recul et lucidité, « La plupart des gens en télétravail on subit l’isolement, et ont sûrement perdu la notion de cohésion d’équipe en présentiel. » Ce détachement physique du lieu de travail expliquerait ainsi le laisser aller de certain et une envie de moins en moins présente de s’intégrer.

Au Bota Bota, la grande majorité des employés sont revenus sur place rapidement dû à la nature de leur emploi. Afin de les encourager et de continuer à créer un esprit de cohésion au sein de l’entreprise, Marie-Claude supervise de nombreux projets à cet effet. « Le contact humain est important. C’est la raison pour laquelle nous mettons en place des actions sociales afin de tisser des liens entre les équipes. » C’est ainsi que les employés ont pu fêter Halloween et Noël ensemble, mais aussi offrir de leur temps de façon bénévole auprès d’OBNL.

Vers une prise de conscience aiguisée

Bien que ce mouvement soit déploré par les entreprises qui en souffre, il est important d’être conscient de cette réalité et de l’impact que celle-ci pourrait avoir dans les prochaines années. La Démission Silencieuse s’impose comme un des nombreux symptômes d’un monde en mal de raison d’être.

Au Bota Bota la raison d’être des employés se représente sous la forme du bateau, un espace physique qui peut être vu et apprécié autant des bureaux de l’autre côté de la rue que sur place. « On a la chance de pouvoir en profiter », renchérit Marie-Claude en faisant allusion aux bénéfices employés.

Afin de rester vigilants et à jour sur cette problématique, Marie-Claude suggère quelques tactiques à mettre en place; « Les Ressources Humaines des entreprises devraient s’assurer de bien coacher les gestionnaires afin qu’ils implémentent par exemple la fréquence de meetings assidus. Même si certaines de ces rencontres sont encore en virtuel, il faut prendre le temps de parler du quotidien, de s’intéresser à autre chose que le travail. Surtout à distance, il est primordial d’engager le dialogue et rester ouvert, on peut toujours faire mieux. »