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Gastronomie

Quand gastronomique rime avec écologique

par Robyn Fadden

Le débat sur les effets des aliments biologiques et traditionnels sur la santé fait couler beaucoup d’encre dans les médias. Nous devons décider quels aliments répondent à nos valeurs personnelles, à nos besoins alimentaires et à notre budget. Un peu partout en Amérique du Nord, faire l’épicerie se résume à trouver un équilibre entre les aliments cultivés localement et les aliments importés, tout cela en tentant d’obtenir le plus de nutriments et de saveur possible pour notre argent.

L’un des avantages d’avoir les médias du monde entier au bout des doigts est que nous pouvons découvrir comment nos aliments sont cultivés, élevés et transformés – et choisir les méthodes et les entreprises que nous désirons soutenir. En gardant l’environnement en tête, nous pouvons examiner l’empreinte écologique des fruits, des légumes et des produits emballés cultivés dans les pays lointains, et nous renseigner sur les pratiques de récolte en vigueur ainsi que sur la nature des pesticides et des traitements utilisés.

Sachant tout cela, cibler nos habitudes alimentaires quotidiennes implique beaucoup plus qu’une rapide escapade à travers les rayons de l’épicerie. À quel point pouvons-nous vraiment connaître chaque aliment que nous mangeons? Les recherches nécessaires et la surabondance d’information risquent d’avoir raison de nos meilleures intentions. Or, certains petits trucs peuvent nous faciliter la tâche.

Commencez par observer les caractéristiques de l’endroit où vous faites vos courses. Si le magasin offre une grande variété d’aliments frais et non transformés issus de fournisseurs nord-américains locaux, c’est bon signe écologiquement parlant. Les articles préemballés – comme les pâtes, les biscuits et les céréales – sont difficiles à abandonner, mais l’on peut compenser leurs inconvénients en équilibrant notre diète avec des aliments locaux ou organiques. Conseil de sage maintenant bien répandu : concentrez-vous sur les allées extérieures de l’épicerie pour trouver des produits locaux et éviter les aliments emballés peu nourrissants et contenant des agents de conservation.

Conseil encore plus sage : privilégiez les aliments de saison. C’est souvent plus facile à dire qu’à faire dans les climats nord-américains plus froids, mais les fruits et légumes locaux cultivés en serre tels les tomates, le chou frisé et les épinards sont disponibles toute l’année. Même chose pour les aliments de base comme les oignons, l’ail, les pommes de terre, les courges et même les pommes, entreposés par les agriculteurs locaux et que l’on peut se procurer dans les marchés tout au long de l’hiver. En février, les fruits tropicaux et les baies sont moins accessibles (ou du moins, moins « verts ») puisqu’ils sont généralement importés d’Amérique du Sud par camion et par bateau, mais certains sont meilleurs que d’autres. En cas de doute, vérifiez les étiquettes et faites une petite recherche rapide sur votre téléphone intelligent pendant que vous magasinez.

Cultiver des aliments à la maison peut aussi être une option. Les fines herbes telles que le basilic, le thym, la mélisse et l’origan poussent rapidement dans les jardinières de fenêtres, tout comme la laitue et les tomates. Les fines herbes peuvent être congelées dans des bacs à glaçons en vue d’un usage individuel. Si le temps et la taille de votre congélateur vous le permettent et que vous vous sentez d’attaque pour une séance de mise en conserve, achetez des fruits et légumes (les petits fruits et les tomates sont des choix populaires) pendant la belle saison – alors qu’ils sont bon marché et abondants – et récoltez les savoureux fruits de votre effort tout au long de l’année.

Malgré les nombreuses options ainsi que les grands et les petits changements que cela implique dans notre vie, adopter une alimentation respectueuse de l’environnement ne devrait pas vous faire peur. Changer ses habitudes ne se fait pas du jour au lendemain, mais prendre conscience des choix que nous faisons et des raisons pour lesquelles nous les faisons est déjà un sacré bon début.