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Les thermes antiques : ancêtres des spas

Lorsqu’on songe aux spas, les premières contrées qui viennent à l’esprit sont la Finlande, la Norvège, la Suède. Rien d’étonnant là-dedans : les spas constituent une tradition bien ancrée depuis environ 2000 ans dans les pays nordiques. Or, parallèlement, autour de la Méditerranée, les civilisations gréco-romaines profitaient elles aussi des bienfaits de l’hydrothérapie. À l’époque, c’était dans les thermes publics que la magie s’opérait.

Bien que les Grecs aient fait l’expérience des thermes avant eux, ce sont les Romains qui leur accordèrent le plus d’importance. À partir de leur création autour Ier ou IIe siècle, les thermes romains étaient fréquentés par tous les membres de la société, qu’ils soient hommes ou femmes, adultes ou enfants, personnes libres ou esclaves. Les Romains de l’époque les visitaient quotidiennement, pour se laver et prendre soin de leur corps, mais aussi pour entretenir des conversations. En effet, on raconte qu’à l’époque, les thermes étaient au centre de la vie sociale; ils constituaient le lieu de rencontre par excellence. Ceci dit, les Romains étaient aussi pleinement conscients du pouvoir vivifiant que ces établissements possédaient. Effectivement, au-delà du maintien de l’hygiène corporelle, on connaissait déjà à l’époque les effets bénéfiques sur la santé de l’alternance chaud-froid.

La preuve? Les Romains avaient pensé au circuit d’eaux! Lors de leurs moments dans les thermes, ils passaient d’une salle à l’autre, à l’image de ceux et celles qui fréquentent le Bota Bota aujourd’hui. Bien qu’aucun parcours n’était imposé, le rituel typique du temps a fini par être assez ancré dans les habitudes de la population pour influencer l’architecture des thermes au fil des ans.

Habituellement, les Romains entamaient leur visite par un peu d’exercice physique dans la palestre (lutte, gymnastique, jeux de balle), avant d’aller transpirer dans le laconicum (bain vapeur) ou le sudatorium (ancêtre du sauna). Ils alternaient ensuite entre caldarium (salle des bains chauds), frigidarium (salle froide) et tepidarium (salle des bains tièdes). Certains s’accordaient un moment dans l’unctuarium (salle de massage) et même un moment de lecture à la bibliothèque (certains thermes en étaient dotés) avant de quitter. Ce circuit risque de rappeler quelque chose à ceux et celles qui ont déjà passé un moment au Bota Bota…

Technologiquement parlant, les thermes étaient alimentés en eau par un réseau d’aqueducs et chauffés (à environ 50-55 °C) grâce à un système des plus sophistiqués. Ce dernier consistait en une série de fours installés au sous-sol, à partir desquels l’air chaud était diffusé par les pilettes soutenant les planchers et par des conduits de terre cuite parcourant l’intérieur des murs et débouchant dans les salles.

Par ailleurs, à un moment de l’Histoire, l’importance des thermes dans le quotidien de gens de l’époque s’est révélée de la manière la plus grandiose. En effet, à l’époque de la conquête romaine, l’accès universel aux thermes constituait un moyen employé par César pour rassembler les Romains et les Gaulois, dans l’espoir que cela contribuerait à la romanisation de la Gaule. Eh oui! Les thermes étaient d’une telle importance dans la vie des gens de l’époque, que le célèbre empereur a été en mesure de leur prêter une fonction purement politique.

Les spas n’ont donc rien d’une mode passagère : ils sont en fait l’héritage d’une tradition datant de l’Antiquité! Dans cet ordre d’idées, n’est-il pas bien avisé d’en profiter un peu?