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Portrait de l’équipage : Manon G. 

“En tant qu’immigrée, on me dit souvent que le deuxième hiver est souvent le plus long et le plus rude.” S’amuse Manon G., Cheffe esthéticienne depuis 1 mois au Bota Bota. Mais, après y avoir vécu un été, rien ne peut la dissuader de partir, même pas un hiver canadien.  

Manon est pleine de surprise. Elle entame ses études d’esthétique à Metz en France, où elle est née, pour les finir à Paris, en école de maquillage. Elle se spécialise ensuite en maquillage mode et science-fiction. Par la suite, elle travaille en tant que maquilleuse sur des tournages pour des séries ou des films à Paris. 

Même si tous les feux étaient au vert au niveau professionnel, son envie d’ailleurs et de découverte l’ont poussée vers l’inconnu de l’autre côté de l’océan, en Australie. Pensant partir six mois, elle en décide autrement en descendant de l’avion. 

Une vie de baroudeuse qui l’a fait grandir s’offre à elle, “entre la vie en auberge de jeunesse ou en van, on se rend compte que les petits plaisirs de la vie, les choses simples, on les apprécie d’autant plus. Un mois de travail acharné dans une ferme pour deux mois d’escapade routière, c’est une expérience que j’aurais voulu continuer”, ajoute-t-elle. Elle passe un an à suivre les saisons afin d’éviter l’hiver, alors le premier hiver à Montréal est rude, “mais bien couvert, on s’en sort facilement, c’est largement supportable. ” m’explique-t-elle.  

À son grand malheur, la COVID la rattrape et la force à rentrer à Paris. Elle reprend son travail de maquilleuse, même si celui-ci reste un emploi compliqué à cette époque-là. Elle décide de travailler pour une marque engagée avec de belles valeurs environnementales dont elle aime beaucoup le concept. 

Elle abandonne les conseils, soins et diagnostics de peaux, pour travailler sur une série, deux mois avant avant de s’envoler pour le Canada. Une envie de voyage et le goût de l’aventure de nouveau présent, elle souhaite voir d’autres choses et surtout être un peu plus stimulée au niveau professionnel.  

Bouger est son moteur dans la vie, “je suis une personne qui n’aime pas être enfermée ”, me confie-t-elle alors qu’elle se promène avec son petit chien, Nala. Elle profite des fins de semaine, pour partir en randonnée avec son conjoint et ses amis dans le but de découvrir la belle région du Québec, peu importe la saison.  

Elle a découvert et a appris, avec sa nouvelle vie ici, que prendre soin de soi est un bien nécessaire. Chose qui peut paraitre simple, mais en ayant une vie à 100k/h à Paris, ce n’est pas une philosophie évidente. Elle me révèle que ce qu’elle apprécie particulièrement c’est de “prendre le temps de profiter. On apprend à aimer Montréal, c’est une ville qui se vit”. 

Il est possible que vous croisiez Manon dans un bon restaurant avec ses amis mais ce qui est certain c’est que vous croiserez sa personnalité solaire et dynamique à bord.  

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