Portrait d'employée: Ivette G, massothérapeute | Bota Bota, spa-sur-l'eau

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Portrait de massothérapeute: Ivette G

Ce portrait s’inscrit dans une série que nous réalisons chaque mois, afin de célébrer la pluralité et l’inclusion que le Bota Bota souhaite continuer à promouvoir.

« On a tous du potentiel pour être qui l’on veut ». Ivette, massothérapeute au Bota Bota depuis maintenant 3 ans sait de quoi elle parle.

Originaire de Bogota en Colombie, elle grandit entourée de sa famille et de ses proches. « C’est une grande ville avec beaucoup de mouvement et de trafic…  Je savais qu’elle n’était pas faite pour moi ». À 20 ans, aidée par sa mère, Ivette quitte son pays afin de partir à la rencontre du monde. C’est en Corée du Sud qu’elle dépose d’abord ses bagages afin d’y faire du bénévolat. « C’est une culture complètement différente de la mienne. Ça a été un vrai choc, mais c’est un pays qui m’a beaucoup appris sur moi-même ».

Suite à cette année formatrice, l’appel du voyage se fait sentir de nouveau. Cette fois-ci, direction l’Europe, à Paris. « Je me suis éclatée dans ma vingtaine, c’était une très belle expérience. » Elle devient lors de ce séjour de 3 ans ½, l’assistante d’une physiothérapeute.

S’en suivent une série d’expériences diverses, de retour en Colombie puis en Angleterre où Ivette œuvre auprès d’enfants atteints de paralysie cérébrale. « C’était difficile, mais enrichissant », se souvient-elle. C’est en Angleterre qu’elle rencontre son mari, qui dès lors, se joint à elle dans ses périples.

En 2013, Ivette s’installe au Canada avec la ferme ambition d’obtenir son diplôme de massothérapie. Elle travaille avec des enfants en tant qu’éducatrice, ainsi que dans une clinique de physiothérapie, « Mais j’avais envie d’évoluer dans un environnement comme le Bota Bota. J’étais cliente et j’adorais cet endroit. Je me suis dit qu’un jour, j’y travaillerais ».

En 2016, une aventure inattendue frappe à sa porte. Ivette est diagnostiquée avec un cancer du sein. « C’était difficile, fatigant, très douloureux. Je me suis rendu compte que mon corps était vulnérable », explique-t-elle. Malgré les épreuves, elle décide de voir cette situation comme un chemin d’apprentissage, « C’est une expérience qui m’a fait grandir ».

« On a pris mon cas avec beaucoup de responsabilités, je me suis sentie très entourée par les médecins », indique-t-elle avant de souligner cependant une solitude qui ne peut qu’être ressentie par ceux touchés par la maladie. « Ma féminité était très touchée. J’ai enlevé les miroirs dans ma maison pendant plusieurs années. Cela fait peu de temps que j’ai un miroir plein pied chez moi », avoue-t-elle dans un rire. « Avec la perte des cheveux, on se voit démuni. Mais c’est aussi beau en même temps parce qu’on se retrouve ». C’est son mari qui lui rase les cheveux, une expérience qui ne change en aucun cas son attitude envers elle, « Il m’a montré son amour, même si mon physique était en train de changer. C’est à ce moment-là que j’ai compris que l’amour inconditionnel existe. C’était très beau ».

En 2017, Ivette rejoint l’équipage du Bota Bota. Un rêve qu’elle exauce enfin. « J’étais en rémission. C’était un moment de ma vie où j’avais besoin de me retrouver et de travailler avec des gens qui partageaient la même passion que moi ». Au fil du temps, ses collègues deviennent ses amis qui traversent avec elle cette nouvelle étape à ses côtés.

« Notre métier c’est un métier qui travaille le corps, le physique, mais qui accompagne aussi la personne dans ses émotions et son ressenti. C’est un très beau métier ». Son cancer lui aura apporté la qualité d’être à l’écoute de l’autre, « Je suis plus sensible à ce que les autres personnes ressentent. Parce que j’ai eu une expérience de maladie, mais aussi parce que c’est métier qui va vers et qui accompagne l’autre, qui est axé sur l’empathie. Que ce soit pour un court instant ou un moment plus en profondeur ».

Aujourd’hui, Ivette s’interroge beaucoup sur le sujet de la santé, « Afin de la conserver, il est important d’avoir de l’amour, de la gratitude et du bonheur tous les jours ». Vivre le présent est selon elle la meilleure façon d’anticiper le futur, « On a tout en nous pour être heureux et avoir une belle vie ». La situation actuelle mondiale n’est d’ailleurs pas une exception, « C’est dans les moments comme ça qu’on en apprend le plus. Il faut profiter de ces circonstances pour se recentrer et partager avec les autres ».

« La vie est une école : il existe différents grades d’apprentissage, mais nous vivons les mêmes choses à différentes périodes de nos vies ».

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